Un retournement spectaculaire est survenu dans la crise entre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le ministère des Sports. Samuel Eto’o, président de la Fécafoot, a présenté jeudi ses excuses à Marc Brys, l’entraîneur belge de l’équipe nationale, qu’il avait insulté et remplacé deux jours auparavant. Eto’o a également décidé de maintenir Brys dans ses fonctions.

Cet acte de réconciliation de la part de Samuel Eto’o rappelle ses prouesses sur le terrain en tant qu’ancien footballeur. Plus important encore, il marque un tournant dans le conflit persistant entre la Fécafoot et le ministère des Sports depuis la nomination de Marc Brys. Cette nomination avait été ordonnée par le ministre des Sports sur instruction du président Paul Biya, mais la Fécafoot l’avait jugée « illégale ». Mardi, une vidéo virale montrait Eto’o sermonnant Brys avant de le remplacer par un sélectionneur intérimaire.

Jeudi, Eto’o a tenu une conférence de presse pour s’excuser publiquement auprès de Marc Brys, affirmant : « Le peuple camerounais est plus important que nous, c’est le seul intérêt qui doit nous amener à travailler ensemble. Je serai à vos côtés pour les prochains matches. » Cette volte-face a été précipitée par les démissions des deux entraîneurs nommés en remplacement de Brys, Martin Ndtoungou Mpilé et David Pagou.

Samuel Eto’o, initialement déterminé à affronter le ministre des Sports, a été convaincu de faire marche arrière par Philippe Mbarga Mboa, ministre chargé de mission à la présidence. Cette intervention a conduit à une réunion entre Eto’o et Brys pour préparer les prochaines échéances sportives.

Cette réconciliation arrive à point nommé pour le Cameroun, qui doit se préparer pour les 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le maintien de Brys permet de stabiliser la situation et de concentrer les efforts sur les objectifs sportifs à venir.