Harmonisation des programmes et reconnaissance mutuelle des qualifications : La CEDEAO joue sa partition à Cotonou

Deux jours durant, du 28 au 30 mai 2024 au Bénin Royal hôtel, les experts conviés par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en charge de l’Education, vont se pencher sur les voies et moyens pouvant aboutir à l’appropriation au plan interne des outils visant l’harmonisation des programmes et la reconnaissance mutuelle des qualifications. C’est ce qui motive la tenue de l’atelier national pour la mise en œuvre des référentiels et du cadre de reconnaissance et d’équivalence des certificats de la Cedeao.

Présenter et faciliter la mise en œuvre du Programme de la CEDEAO sur la reconnaissance et l’équivalence des certificats publié spécifiquement au Bénin, c’est l’objectif de cet atelier qui va également permettre de sensibiliser les principaux acteurs de l’éducation à travers le pays sur le cadre du programme et son importance. Deux allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture.

Pour l’ambassaseur Amadou Diongue, Représentant résident de la Cedeao au Bénin, “pour aboutir à la formation du citoyen ouest-africain, quand nous prenons les pays francophones de la région, il y a des similitudes que nous sommes en mesure de renforcer en ayant à l’esprit une appropriation nationale qui permette à nos enfants de s’ancrer d’abord dans le terroir avant de s’ouvrir à l’extérieur”. Dans la même veine, il note que “les différences entre anglophones et francophones s’estompent grâce à la culture universelle au moyen de l’ordinateur et de l’internet”. Pour lui, l’intégration sous-régionale ne saurait être remise en cause, car “la vie des institutions n’est pas une rivière tranquille, mais un fleuve avec des méandres”. A sa suite, Josué Azandegbe, directeur adjoint de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a insisté sur le fait que “la mise en œuvre des normes de la Cedeao en matière de reconnaissance et d’équivalence des diplômes est cruciale pour assurer la qualité et la pertinence de nos systèmes éducatifs et pur faciliter la mobilité des étudiants et des professionnels au sein de la région. Nous sommes conscients des défis qui existent dans ce domaine, notamment en termes d’harmonisation des programmes et de reconnaissance mutuelle des qualifications. c’est pourquoi, le gouvernement du Bénin s’est engagé à travailler en étroite collaboration avec les autres Etats membres pour relever ces défis”.

La mission du Secteur de l’éducation de la CEDEAO est axée sur la fourniture d’une éducation et d’une formation de qualité en harmonisant les politiques et les programmes éducatifs. Cette approche vise à valoriser le capital humain et à faciliter la mobilité des étudiants, des enseignants et de la main-d’œuvre en Afrique de l’Ouest. Pour maintenir et atteindre un niveau d’excellence, les parties prenantes considèrent systématiquement que « l’harmonisation » des systèmes éducatifs entre les États membres de la CEDEAO est cruciale pour accéder à un système éducatif unifié et de haute qualité. La reconnaissance bilatérale et multilatérale des certificats et de leurs équivalences est considérée comme prioritaire dans une communauté régionale telle que la CEDEAO, où tous les citoyens sont censés jouir pleinement de la liberté de circulation, du droit de résidence et du droit à un établissement en dehors de leurs pays d’origine respectifs. Compte tenu de cette prise de conscience, la Convention de la CEDEAO sur la reconnaissance et l’équivalence des grades, diplômes, certificats et autres qualifications a été adoptée comme un outil essentiel pour tirer le meilleur parti des ressources éducatives dans la région.

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