Le vendredi 26 juillet 2024, lors d’une réunion de bilan des activités du district sanitaire de Lakota, Dr Lucien Gahoudi Rougoué, directeur
départemental de la Santé, a annoncé que le paludisme est la première cause de mortalité dans le département. La réunion s’est tenue à la
préfecture en présence des représentants des forces vives de Lakota.

Dr Rougoué a identifié les cinq principales causes de mortalité dans le district : le paludisme, l’anémie, le diabète, l’hypertension
artérielle et les hémorragies postpartum. Au premier semestre de 2024, le paludisme a entraîné 33 064 consultations dans les centres de santé du district, contre 3 369 consultations pour les infections respiratoires aiguës, 1 460 pour l’anémie, 406 pour la fièvre typhoïde
et 285 pour les accidents de la voie publique.

Dans le cadre du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), Dr Rougoué a rapporté 1 067 cas de paludisme grave et 34 441
cas de paludisme traités avec une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (Cta) et de quinine au premier semestre. La récente
campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda) a permis de distribuer 217 454 Milda à
76 712 ménages, contribuant ainsi à la prévention du paludisme.

Le préfet du département de Lakota, Lassina Binaté, a déploré les 10 décès et a souligné l’importance de l’éradication des gîtes larvaires
pour lutter contre le paludisme. Il a exhorté les populations à assainir et à maintenir la salubrité de leur environnement pour éliminer les gîtes larvaires et empêcher la reproduction des moustiques.

En matière de santé publique, le traitement actuel du paludisme vise à réduire la transmission de l’infection en diminuant le réservoir
infectieux et à éviter l’apparition et la propagation de résistances aux antipaludiques. Une campagne de vaccination massive est en cours
en Côte d’Ivoire avec le nouveau vaccin “sérum R21/Matrix-M”. Le pays a reçu 656 600 doses de ce vaccin, permettant de vacciner 250 000
enfants âgés de zéro à 23 mois d’ici la fin de l’année.

Le district sanitaire de Lakota, qui comprend 12 médecins, 105 infirmiers et 86 sages-femmes, couvre non seulement la commune et la
sous-préfecture de Lakota, mais aussi les sous-préfectures de Djidji, Zikisso, Gagoré, Niambezaria et Goudouko.

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